''Graffiti'' : Nom , masculin, pluriel: de l'italien graffito, ti, «dessin», dérivé de graffio, «coup de griffe, égratignure», mais surtout «stylet», du latin graphium, «poinçon à écrire», emprunté au grec grapheion se rattachant au verbe graphein, «écrire». L'idée d'écrire avec un poinçon, par extension avec un objet agressif ou agressivement contre une surface (un mur), est présente dans le terme. Comme terme spécialisé, graffiti se répand dans les langues européennes au milieu du XIX^e siècle. En français les singuliers graffito (attesté en 1866 et préféré par Malraux entre autres écrivains) et graffite (attesté en 1878) sont devenus rares ou recherchés. Leur usage a tendance à se limiter aux «écritures et dessins qu'on trouve sur les murs antiques». Pour les gribouillages contemporains, les puristes recommandent de n'employer graffiti qu'au pluriel même s'il n'y a qu'un dessin: «des graffiti obscènes». Les dérivés graffitique (adj.), graffitiste (adj.), graffiteur,se (subst.) sont des néologismes récents appartenant à la langue spécialisée. JMG

Ce site est uniquement dédié aux graffiti antérieurs au 19ème siècle .

Dans l'ouest du département de l'Aube , les églises sont construites en grande partie avec des blocs de craie . Ce qui facilite beaucoup l'inscription des graffiti dans ce matériau assez tendre .

Malheureusement , la craie résistant mal aux agressions du temps , beaucoup de parements sont détériorés ce qui explique que nombre de graffiti ont disparus , soit par la désagrégation du parement , soit par les restaurations nécessaires à la survie de l'édifice .

On constate que la plupart des graffiti anciens qui sont encore visibles sont relativement bien conservés dans la partie close de l'église , là où se trouve en général le cimetière ; par contre , sur les murs exposés directement sur la voie publique , les graffiti anciens ont été , pour la plupart , recouverts au fil du temps par des inscriptions plus ou moins profanes , comme celles des amoureux qui gravent leurs coeurs et leurs prénoms en se jurant une fidélité parfois bien éphémère .

La plupart des motifs représentés sont à caractère religieux où prédominent notamment les croix et les calvaires ,on y découvre aussi d'autres symboles chrétiens (colombe, poisson, échelle) , des objets du culte (ostensoir, tabernacle) , parfois des noms , des dates ou des citations .
Si l'on considère que la plupart des scripteurs ne savaient pas écrire , on suppose qu'ils ont voulu , par le graffiti , laisser une trace de leur passage ou bien graver des ex-voto .
Certaines voies de la région ont été , et sont encore , utilisées par les pèlerins qui se rendent à Saint Jacques de Compostelle ; ceci est peut-être une explication au nombre parfois important de graffiti que l'on peut découvrir .